THE YIN-YANG QUESTIONS G.O.
The QYGO
Georges OHSAWA's YIN-YANG Thought-Practice Tests
JUDGMENT quotient tests by GO Questions
Part 3
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Partie 3
Rédaction du 15 au 19.07.20
Achevée le 16.11.20
LE KOAN « WU » DU CHIEN-BOUDDHA
La question provocatrice
Un
moine chevronné posa une question à un maître chinois du Tchan car elle
lui paraissait impossible à répondre. Il lui dit avec un brin de
provocation : "Est-ce que le chien a la nature du Bouddha ?".
La réponse
du maître du Tchan Tchao-tcheou fut immédiate : « Whou » ("Wu") !
Quelle
magnifique réponse spontanée et élégante qui démontrait toute
l'expérience profonde et vivante du Principe Unique de ce maître Tchan
(Zen) dit Zhaozhou Congshen (à traduire par l'investigateur du lieu
nommé Zhaozhou).
Le piège de l'articulation logique : la "pensée pensante"
C'est
alors que la plupart des moines, des interprètes, des érudits et autres
traducteurs tombèrent dans le même piège de l’intellect ou de
l'articulation de la logique rationnelle. La plupart sont d’accord que
la réponse est « Non ».
Il se trouve que le « Wu » traduit en chinois veut dire « Non ».
Donc la réponse de Tchao-tcheou au moine aurait été selon eux : « Non, le chien n'a pas la nature de Bouddha ».
Et
même certains interprètes vont jusqu'à requalifier le message de
l'ouvrage de Wou-mên Huikai de : « La Passe de la méthode du "NON" ».
Tchao-tcheou et l’alignement de la spirale logarithmique : le Whou !
Tchao-tcheou
était un remarquable investigateur et extrêmement vif dans
l'exploration du processus de l'Éveil. Il ne cessa jamais de s’instruire
auprès des autres maîtres du Tchan ou de tout autre cherchant dans les
différents courants ou disciplines du Principe Unique. Il n'accepta de
devenir un instructeur officiel qu'à partir de l'âge de 80 ans et vivra
jusqu’à l'âge de 119 ans !
Ce « Whou » direct et vocal, c'est la RÉPONSE universelle à l'énigme de l'Éveil : « Qu'est-ce que l'Éveil ? ».
Ce
« Whou » (Wu) de Tchao-tcheou ne cible pas la seule question du moine,
bien que sa réponse à partir d'une seule vocale est parfaite. Elle
surpasse la question du moine car elle donne la clef d'un « Passe sans
porte » dans le travail de l'esprit et celui du corps dans l'arpentage
des Éveils. Sa réponse surpasse le fait du « oui » ou du « non », elle
révèle les dimensions des êtres vivants dans leurs moules spirituels.
Ce
« Whou » du Chien-Bouddha est le symbole, l’emblème même, de tous les
Koans et de l'essence même du Tchan (et du Zen). Comprendre la
quintessence de ce "Whou" c'est passer le portail fondamental et
omniscient qui est le « maître » de toutes les autres portes libellées
par les autres koans.
C'est un SAS universel, un portail dans les
deux sens : c'est pourquoi il est dit « Passe sans porte ». Le
découvreur passe sans nécessité de « laissez-passer » les autres portes
des Koans historiques ; intégrer cette ultime réponse, c'est détenir le
passe universel des énigmes de toutes les portes qui s'effacent
d'elles-mêmes ».
Car le portail de la compréhension de ce « Whou » est une spirale logarithmique dans son principe d'évolution YIN-YANG.
Quand le cherchant ou l’initié progresse dans cette Nature ultime, le
Monde du Principe Unique, la Voie n'est pas linéaire comme un « matheux »
conditionné pourrait le croire.
La Voie se parcourt dans un ensemble
de cycles de plus en plus grand avec à chaque rotation un retour au
point de départ, à l'état primitif. Chaque cercle au taux vibratoire est
de plus en plus élevé et se constitue à chaque tour.
A chaque
commencement d'une nouvelle spire, la fréquence radiante s'aligne
exactement, à la perfection, sur les six autres centres d'énergie de la
spirale logarithmique en évolution.
Cette spirale de VIE
progresse et se constitue ainsi pour chaque être humain en évolution
mais aussi pour un certain nombre d'animaux. Mais la puissance et la
poursuite de ce travail non linéaire, ce « Faire dans le Non-faire
», est solitaire dans son effort : vous ne pourrez passer que SEUL,
personne ne pourra le faire à votre place même d'un iota, et vous ne
pourrez copier personne pour réussir ces « examens » d'Éveil.
La
spirale trace son premier cercle, à chaque circonvolution et avant
d’entamer un autre cercle de progression pour un nouveau processus
d'Éveil à la Voie, elle revient à l'équivalent de son point de départ, à
son état primitif, puis commence un nouveau cercle d’exploration et
d’évolution.
Chaque circonvolution achevée dans la forme exacte selon l’Ordre de l’Univers produit un nouvel Éveil.
Il n’y a pas un Éveil mais une suite d’Éveil dans un ordre conforme et constitué dans le genre Humain.
Ainsi,
celui qui n'aurait pas saisi le sens réel de ce « Whou », qui est cet
Alignement mystérieux initial de la spirale logarithmique à chaque
circonvolution, ne pourra jamais franchir le « passage sans porte »
magique établi par l'Ordre de l'Univers.
Ce passage qui découvre
la filiation des maîtres anciens. Ce "passe-portes" est le Graal de tous
les cherchants de l’expérience spirituelle, celui du Principe Unique,
quelles que soient leurs origines, quelles que soient leurs cultures,
quelles que soient leurs méthodes.
Car l’essence de la question éclairée du moine est en réalité celle-ci : "Est-ce que toutes les formes vivantes ont la Conscience Suprême en elles ?" La réponse est : « Whou » !
Wou-mên Huikai transmetteur de ces énigmes illuminatrices
Dans
l’histoire du Tchan, Wou-mên Huikai (1183-1260) est l'auteur et
commentateur d'un ouvrage de recueil de 45 koans, au 13e siècle, nommé
le Wou-mên Koan ou Wumen Guan. L’histoire nous dit que son maître lui
fit le récit du Koan du Chien-Bouddha, le « Whou » de Tchao-tcheou. Il
fut frappé par la réponse qui lui semblait être un « Non » supposé.
Puis, il déduisit l’existence d'une non-dualité qui se placerait bien
au-delà du « Oui/Non ». Mais il n’était pas convaincu, il se concentra
alors sur ce Whou, six ans durant, sur son vrai sens mais sans trouver
aucune réponse.
Il mit alors en place une stratégie
métabiologique risquée : il décida de se mettre sous un régime
alimentaire drastique ; de ne plus dormir ni allongé ni assis tant qu'il
n'aurait pas la vraie réponse. Il se cognait la tête contre les murs,
se frappait ou marchait sans arrêt, pour que le sommeil ne l’envahisse
pas tandis qu'il ne cédait sur son régime ni sur sa concentration sur ce
« Whou ». Si la réponse « Whou » n’est ni le « non » ni le « oui »,
qu’est-elle ?
Ne pas dormir, peu manger, marcher sans arrêt, ne
pas parler, ne pas entendre, ne pas penser rationnellement, rester jour
et nuit en focus sur ce « Whou » dans le fond de la non-pensé ! Voilà sa
technique pour élucider dans l’esprit cette équation impensable...
La
privation du sommeil accélère la fréquence psychique et déplace le
cherchant dans des états modifiés de la Conscience qui le font plonger
dans le Moi-subconscient. C'est une technique avancée de méditation qui
pousse le cherchant à lâcher ses attaches habituelles, à passer la
barrière de sidération, de l’égotisme (Yang), afin d'explorer les
profondeurs du continent dans l’Inconscient Archaïque (Yin).
Certains
sorciers spirituels utilisent cette technique quand ils veulent
propulser leur vision dans le monde invisible, des zones inconnues de la
forme humaine, au-delà des fréquences anthropomorphes. Mais ce sont
déjà des chercheurs ou des sorciers avancés dans la maitrise des
fonctions vitales du corps (Voir dans ce blog : L'Homme antique…, Histoire de sorciers, 2017).
Car
dans la privation de sommeil une grande partie de l’énergie vitale est
remise en jeu pour atteindre un registre non ordinaire du monde de la
Conscience. C'est un jeûne du sommeil
mais avec une accélération plus aiguë et plus dramatique que le jeûne
alimentaire. Toutes les solutions ou les résolutions de la Vie viennent
d'un lieu étrange, caché, obscur, qui n'est ni conscient ni quelconque.
Le battement de cœur de ce lieu se trouve dans un des plans du Principe Unique qui est la matrice de la Mémoire éternelle (Alayavijnana qui est la Conscience mémorielle infinie).
Enfin, il finit par découvrir le sens du Koan ; il exprima alors son sentiment : «
…Quand vous parviendrez à unifier le dehors et le dedans, vous le
saurez par vous-même. C’est comme le rêve d’un muet, il sait ce qu’il a
vu mais il ne peut l’expliquer à personne. ».
En effet,
utiliser le langage écrit ou parler, pour expliquer ou traduire les
profondeurs de l’Esprit dans son exploration est extrêmement difficile ;
il faut canaliser une forme d’énergie subtile et complexe.
Voici ce que nous dit encore Wou-mên Huikai sur la « Passe des patriarches » : « Dans
la recherche du tch'an, le plus important est de franchir les passes
établies par les patriarches et les maîtres ; pour atteindre l'Éveil, il
est absolument nécessaire que vous alliez jusqu'aux racines du mental
et que vous les tranchiez net.... Et qu'est-ce donc ces passes établies
par les patriarches et les maîtres ? Ce n'est rien d'autre que « Whou »,
la porte d'entrée du tch'an. » ; (tiré de la traduction de J. Brosse, 2001).
Celui
qui passe ce Portail (Lampe magique d’Aladhin) rencontre alors tous les
prédécesseurs maîtres et peut même s'entretenir avec eux, à tout
moment.
Et il ajouta aussi un poème qui fait l’éloge de
l’Instinct-Intuition sur la nature animale et l’ORDRE du monde vivant : «
La nature du Bouddha dans le chien ? Soulèvement total, ordre sans
équivoque, si vous hésitez un seul instant entre être et non-être, vous
êtes un homme mort. ».
Son recueil qui réunit 48 koans essentiels
devint très célèbre et servi de matrice pour une part fondamentale de
l’enseignement du Tchan et du Zen. Ces cas philosophiques, qu’il
commenta systématiquement, il en fit une interprétation comme un pont
entre les anciens et les cherchants qui viendraient dans la suite de la
filiation.
Ce manuscrit, dans son langage YIN-YANG à la fois poétique
et dialectique, semble invoquer l’essence de la Mémoire des Éveils des
prédécesseurs dans le processus du dévoilement du Jugement,
l’acquisition des degrés du Champ de la Conscience.
Découvrir ces
Koans, revêt une forme de matrice préceptrice qui invoque l’Éveil ;
c’est comme acquérir un vrai passeport pour atteindre le monde parfait
du Principe Unique.
Le Chant de l'Animal-bouddha
Le
chien dans sa recherche de sa bouddhéité, lance sa prière qui commence
par « Whou » (voir plus bas le sutra du chien zen). Ce « Whou » c'est la
porte de sa relation au monde, son errance dans son univers. Comme la
prière ou la récitation liturgique d’un moine, lui aussi, tente
d’accéder à l'illumination par ses facultés animales, ses « paroles »
qui pour lui sont sacrées.
Son Whou est la clef qu'il tente de
développer pour étoffer son processus d'Éveil. Même s’il est primaire
dans le rapport à l'érudition de l'Homme, il contient une Intention qui
tend vers l’expérience intime de sa nature profonde. Et c'est justement
ce que rappelle Tchao-tcheou dans la réponse paradoxale qu'il donne au
moine interrogateur.
Tchao-tcheou avait passé ce Portail dans la Voie
de l'œil du trésor du Dharma : il était en accord avec l'Âme de l'Ordre
de la Nature.
Si vous posez cette autre question : « L'alouette des champs a-t-elle la nature de Bouddha ?", la réponse se trouve surement dans son répertoire qui ne contient pas moins de 600 thèmes de compositions musicales.
Même
question pour les baleines. Même si toutes les compositions sonores de
celles-ci ne sont pas encore connues, on sait aujourd’hui que ce n'est
pas seulement pour attirer un partenaire. Même si c’est l’un des thèmes
préférés de la plupart des zoologues qui se basent sur leur grille de
lecture systématique suivante : l’Animal = nutrition + combats +
reproduction.
Il ne fait aucun doute que la nature de Bouddha est
en elles. Il bon de comprendre dans l'absolu que la composition de leur
chant comme celui chanté du Lankâvatâra sûtra de Gautama Bouddha et
introduit par Bodhidharma en Chine comme premier principe pédagogique à
l'Éveil et au Dhyâna appartient au même Ordre de l’Univers. Le chant
complexe des baleines et celui des sutras chantés ne serait pas
différent dans le monde absolu.
Ainsi, même si celui de l’Homme
est plus évolué dans le processus d’accession à l'Éveil, le « Whou » du
chien, le « Pihh » du chant de l'Alouette et le « Bahh » du chant de la
Baleine, sont aussi un appel sacré et un acte ascensionnel à l'Éveil qui
appartient au Moule de toutes les formes vivantes de l'Ordre de la
Nature Infinie.
Et voici ce que dit à son disciple Yun-yan T'ancheng (Yunyan Tansheng, 782-841) : « Vous
n'avez pas lu dans le Sûtra du Bouddha Amitâbha : « Les ruisseaux, les
arbres, les oiseaux, tous célèbrent le Bouddha et le Dharma ! » ? ». Aussitôt son disciple eut un premier Éveil.
Ainsi on peut poser la question à tout pratiquant dans la Voie du Principe Unique : « Dans quel Whou es-tu ? Quel est ton niveau de Whou ? ».
Le « Whou » comme preuve du Chien Bouddha
Ce
koan « Whou » a tracé toute l'histoire du Bouddhisme Tchan et Zen en
Orient depuis qu'il a été exprimé par Tchao-tcheou au 9e siècle. Mais il
n'a jamais été question de « Non » dans la réponse de Tchao-tcheou ! Le
chien a bien une nature de Bouddha dans sa dimension ! Mais de quel
type de Nature est-ce ?
Le piège est de prendre le mot à la
lettre : le « wu » qui est un « non » dans la langue (chinoise) de
l'Homme mais n'a aucune audience dans le langage du Chien !
S'il faut
traduire ce « wu » dans sa lettre, il veut dire « Non » et c'est tomber
dans le dualisme. Le « Non » est un « wu » dualiste, et même le «
Non/Oui » est aussi dualiste.
La réponse est celle qui s’incarne
dans l'Ordre de l'Univers, matrice de toute biodiversité. Bouddha,
Homme, Chien, Arbre, ne sont pas séparés dans l'infini.
Le chien utilise sa pleine conscience quand il exprime : « Whou ».
Il
n'a pas la parole que l'Homme utilise à double sens soit pour tromper
son monde, soit pour échanger des idées qui ouvriront à des découvertes.
Parler produit des échanges d'informations et un traitement des
connaissances qui font évoluer le monde et lui-même. Les sutras et
autres textes sacrés ne sont que des exemples. Ces textes proposent de
donner des techniques ou des méthodes afin que l'Homme puisse s'élever
dans les sphères spirituelles.
L'écrit fixe la parole sur un
support, il projette une trace au-delà de l'espace-temps pour avertir
les Hommes du futur. Ainsi la parole ou l'écrit sacrés fabriquent une
intelligence spirituelle pour atteindre un état suprême (l’état Bouddha,
…). Ces écrits transmettent la Voie ou « l'expérience du Nirvana »
(Jugement Suprême) à ceux qui viennent « après » dans la suite
générationnelle des aspirants.
La parole offre donc un potentiel
optimal à la transmission de l'expérience spirituelle avec un maître ou à
partir d'un texte sacré.
Après avoir donné ce bref
éclaircissement sur la transmission du savoir, ce Koan pose donc la
question essentielle cette parole sacrée du chien-bouddha et non pas sur
la seule existence du chien qui aurait ou pas l'aura du bouddha.
Le « Whou » est la vraie parole optimale du chien pour manifester en lui l'état de Bouddha.
Tchao-tcheou donne ici deux leçons.
Dans
la première, il démontre que c’est la nature du chien qui introduit le
koan et qui intente celui qui l'écoute à la capacité d'illumination. Le
chien le fait selon son degré dans la filiation des êtres vivants TOUS
appareillés à l'Ordre de la Nature.
Dans la seconde, Tchao-tcheou
donne une instruction de phylogenèse (toute la filiation des êtres
vivants de la cellule à l’humain), un enseignement de philosophie
biologique du Monde vivant ; il spécifie qu'entre l'Homme et l'Animal la
différence est une question de degré EXACTEMENT comme entre l'Homme
ordinaire et l'Homme Bouddha. Comme il peut exister des Hommes qui
tendent à l’état de Bouddha, il peut aussi exister des Chiens qui
tendent à l’état de Bouddha.
Il ne faut donc pas le comprendre,
sentimentalement, intellectuellement ou même religieusement, et surtout
pas ironiquement ; il faut le vivre dans cette expérience qui passe par
la Porte du Corps Organique Animal – le Moule du Vivant – avant de le
faire pénétrer dans le Corps psychique de l'Homme. Comme l’a fait
Wou-mên Huikai qui passa par la forme archaïque et symbolique de la
zoomorphie.
Au lieu du mot littéral ou de la sémantique dans son
interprétation comme le font les érudits, c'est dans sa résonance
métabiologique (la forme phylogénétique du vivant) qu’il faut comprendre
ce koan. Le Dhyâna (Tchan, Zen) de la Chine ancienne s’exerce aussi
dans la pratique de ce Whou !
Koans et Zen macrobiotique
Je
dis que par une pratique de nombreuses années du Zen Macrobiotique, le
cherchant peut pénétrer sans trop de difficultés les koans des anciens
philosophes ; ils sont aussi des anciens cherchants de la Philosophie et
de la Science d’Extrême-Orient comme le ferait un expert vivant dans
les temps actuel ; comme Tchao-tcheou, Wou-mên Huikai, Yun-yan T'ancheng
ou d'autres (j'en ai cité quelques-uns dans cet article).
Le
cherchant Macrobiotique, pratiquant la Philosophie et la Science
d’Extrême-Orient, vit en lui-même cette même recherche profonde du
Principe Unique resté immuable depuis des millions d’années ! Ces autres
pratiquants immémoriaux, ceux des hauts plateaux, ceux d’Inde, ceux du
Tchan, ceux du Zen, ceux d’aujourd’hui, s'alignent sans déviation sur le
même paradigme, le même champ énergétique, de la Philosophie et de la
Science d’Extrême-Orient.
En
vérité, après dix ans d'exercices et de recherches, il n'y pas de
différence de fond entre, d’une part, l’étude, la pratique et la
méditation du Zen Macrobiotique et du Principe Unique, et d’autre part,
l’étude, la pratique et la méditation de celles des Anciens des hauts
plateaux il y a 10000 ans ou du Bouddhisme Tchan il y a 2500 ans.
Et
saisir ces koans c'est aussi saisir l'esprit, les interrogations de ces
véritables cherchants qui ont les mêmes buts : explorer le processus
et, atteindre le Bonheur absolu et la Liberté infinie dans ce Bouddhisme
évolué qui est devenu le Tchan ou le Zen.
Aujourd'hui,
en vérité, ceux-ci se sont prolongés, se sont développés, dans le Zen Macrobiotique et la conception-constitution de L’ORDRE DE L’UNIVERS par
les théorèmes du PRINCIPE UNIQUE.
Mais, l'autre
Bouddhisme, celui qui se fixe, aux rituels, aux reliques, aux litanies,
aux discours moralistes obsolètes, et qui a survécu encore à ce jour,
est devenu du carton mouillé, une vieille chaussette, propre à séduire
des simples d’esprits, des superstitieux, des « savants » en mal de
vivre dans cette société artificielle et falsifiée. Ce bouddhisme
obsolète, cérémonieux, devenu professionnel, il faut le dire, a été
recombiné au fur et à mesure à des fins politiques ou narcissiques.
Si
le Bouddha revenait de nos jours, il effacerait immédiatement toutes
ces processions et ces hiérarchies désuètes et narcissiques. Il
proposerait immédiatement une toute autre méthode basée en premier lieu
sur la sanogenèse du corps (reviviscence et pureté organique).
Déjà,
même le Maître Dôgen au 13ème siècle, prônait la saine nourriture pour
un corps sain en préalable à toute méditation : le Corps-Esprit n’est
pas sécable !
Aujourd’hui, ces prêtres, ces moines, ces lamas,
bien grassouillets, concupiscents, suffisants qui se drapent d'or (!?),
suivis par une meute d’adeptes et de dupes, montent sur des estrades, et
psalmodient à longueur de temps des discours moralistes ou déclament
des textes ; ils ne sont que des estampes hollywoodiennes périmées,
propres à flatter leur ignorance, leur impuissance ou leur veine
politique.
Le vrai bouddhisme, si on veut vivre son plein
développement dans ce 21ème siècle, c’est avant tout un CORPS SAIN, RÉGÉNÉRÉ, impeccable ; le Corps doit être l’incarnation d’un diamant qui
fait briller la flamme de l’Esprit qui voyage dans son vol optimal en
accord parfait avec l’Ordre de l’Univers. C’est exactement le Zen
Macrobiotique comme je l’ai exposé plus haut.
Alors, ce « Whou » du Chien-Bouddha ?
Une
réponse par les seuls mots est impossible pour un Koan authentique mais
une métaphore est possible. Cette métaphore est évoquée brièvement dans
ce texte plus haut…
Pensez à l’instinct animal dans sa vie sauvage
qui le lie (du verbe lier) dans cette relation profonde, inaltérable,
omnipotente, à L’ORDRE DE LA NATURE comme tout Humain l’est par son
INSTINCT-INTUITION et vous aurez un supplément de réponse.
Toutes
formes existantes organiques et inorganiques dans notre Univers
incommensurable sont à la recherche, à chaque instant, de la Liberté
Infinie, de l’ultime Vérité ; cette VOIE existante chez TOUS est celle
d’atteindre le Jugement Suprême ! Ce « Whou » qui a fasciné tant
d’érudits, tant de cherchants, tant de maîtres, en est la preuve !
Cette
réponse de Tchao-tcheou qui surpasse le temps et l’espace et qui
s’inscrit dans notre spirale logarithmique de la Création des univers,
cette réponse du « Whou » en est la marque !
Enfin pour terminer avec le Koan du maître Tchan Tchao-tcheou, je vous propose ce sûtra de 2020 du Chien-Bouddha :
« Whou, whou, whou, whou,
Wu, whua, wu, whua, wu, whua,
Whaou, whaou, whaou, whaou,
Whuouh, whuouh, whuouh, Whou ».
Et soyez à l'écoute attentive de certains chiens quand ils "braillent" leur « Whou », un Chien-Bouddha peut être parmi eux...
****
Je
ne peux trop m'étendre avec plus de développements et d'explications
sur cette protohistoire chronologique mémorable du Bouddhisme primitif
puis du Tchan, et du Zen (dont le maître Taisen Deshimaru, qui m'a
enseigné, que j’estime être le vrai successeur de Eihei Dôgen comme
fondateur du vrai Zen dans le monde occidental) car ce n'est pas notre
sujet central.
Peut-être plus tard, je reviendrais sur le rapport
historique et spirituel entre d'une part ce Bouddhisme Zen, ses
techniques d'Éveil examinées par le Principe Unique de la Philosophie et
la Science d'Extrême-Orient, ranimée et refondé par le Maître Georges
OHSAWA, qui a affiné et déployé l’évolution de façon inédite cette
méthode jusqu’à son aboutissement suprême.
Nous avons terminé
notre détour par quelques éléments sur le Tchan, le Zen et l'invention
de ses Koans ; nous revenons donc vers notre objet principal : les
questions clefs sur le Principe Unique inventées par G. OHSAWA, les QYGO
(questions YIN-YANG de G.O.) dans notre prochain article.
L. Deyne
Texte en cours de rédaction...
L. Deyne