jeudi, août 06, 2020

LA FOI SELON L'ORDRE DE L'UNIVERS : LA TRANSFIGURATION

Écrit le 6 aout 2020

LA TRANSFIGURATION
2020




La fréquence du cœur s'amplifie,
Sa cohérence engendre un chant
Profond, sensible mais enraciné
Dans son centre énergétique maintenant couronné.

Elle s'amplifie jusqu’à atteindre la brillance du soleil,
Le centre vital ouvre ses douze portes,
Les intermittences lumineuses oscillent,
Comme les éclats d'un feu en rotation,
Comme dans le travail régulier du forgeron.

Seul un œil affranchi de sa rétine sensorielle
Peut percevoir ce monde transiter
Entre les corps substantiel et adamantin
En une apothéose de braises,
Comme des milliards de filaments
Scintillants de vie et de lumière.

Ces filaments transfinis
issus du Principe Unique,
incarnent la Vie, l’Esprit,
Créateur infini du Bonheur éternel,
De la Justice absolue,
Ils sont les émanations de la Conscience ultime.

Ce sont des alternances perpétuelles
De l'Alpha et de l'Oméga de tout être,
Où qu'il soit, quel qu'il soit,
Dans cet univers indifférencié,
Mais que seul la vision de la nuit noire,
perçoit et mémorise à chaque instant.

Tout Élu peut apparaître alors,
dans toute sa dimension transcendantale,
qui est la Voie de la manifestation de la réalisation suprême.

Voilà le sens originel de la foi physiologique et spirituelle
de la Transfiguration universelle.



L. Deyne

mercredi, juillet 15, 2020

LES TESTS de PENSEE-PRATIQUE YIN-YANG de GEORGES OHSAWA - Partie 3

THE YIN-YANG QUESTIONS G.O.
The QYGO

Georges OHSAWA's YIN-YANG Thought-Practice Tests
JUDGMENT quotient tests by GO Questions
Part 3

*************

Partie 3
Rédaction du 15 au 19.07.20
Achevée le 16.11.20




LE KOAN « WU » DU CHIEN-BOUDDHA





La question provocatrice

Un moine chevronné posa une question à un maître chinois du Tchan car elle lui paraissait impossible à répondre. Il lui dit avec un brin de provocation : "Est-ce que le chien a la nature du Bouddha ?".
La réponse du maître du Tchan Tchao-tcheou fut immédiate : « Whou » ("Wu") !
Quelle magnifique réponse spontanée et élégante qui démontrait toute l'expérience profonde et vivante du Principe Unique de ce maître Tchan (Zen) dit Zhaozhou Congshen (à traduire par l'investigateur du lieu nommé Zhaozhou).



Le piège de l'articulation logique : la "pensée pensante"


C'est alors que la plupart des moines, des interprètes, des érudits et autres traducteurs tombèrent dans le même piège de l’intellect ou de l'articulation de la logique rationnelle. La plupart sont d’accord que la réponse est « Non ».
Il se trouve que le « Wu » traduit en chinois veut dire « Non ».

Donc la réponse de Tchao-tcheou au moine aurait été selon eux : « Non, le chien n'a pas la nature de Bouddha ».
Et même certains interprètes vont jusqu'à requalifier le message de l'ouvrage de Wou-mên Huikai de : « La Passe de la méthode du "NON" ».


Tchao-tcheou et l’alignement de la spirale logarithmique : le Whou !

Tchao-tcheou était un remarquable investigateur et extrêmement vif dans l'exploration du processus de l'Éveil. Il ne cessa jamais de s’instruire auprès des autres maîtres du Tchan ou de tout autre cherchant dans les différents courants ou disciplines du Principe Unique. Il n'accepta de devenir un instructeur officiel qu'à partir de l'âge de 80 ans et vivra jusqu’à l'âge de 119 ans !

Ce « Whou » direct et vocal, c'est la RÉPONSE universelle à l'énigme de l'Éveil : « Qu'est-ce que l'Éveil ? ».
Ce « Whou » (Wu) de Tchao-tcheou ne cible pas la seule question du moine, bien que sa réponse à partir d'une seule vocale est parfaite. Elle surpasse la question du moine car elle donne la clef d'un « Passe sans porte » dans le travail de l'esprit et celui du corps dans l'arpentage des Éveils. Sa réponse surpasse le fait du « oui » ou du « non », elle révèle les dimensions des êtres vivants dans leurs moules spirituels.

Ce « Whou » du Chien-Bouddha est le symbole, l’emblème même, de tous les Koans et de l'essence même du Tchan (et du Zen). Comprendre la quintessence de ce "Whou" c'est passer le portail fondamental et omniscient qui est le « maître » de toutes les autres portes libellées par les autres koans.
C'est un SAS universel, un portail dans les deux sens : c'est pourquoi il est dit « Passe sans porte ». Le découvreur passe sans nécessité de « laissez-passer » les autres portes des Koans historiques ; intégrer cette ultime réponse, c'est détenir le passe universel des énigmes de toutes les portes qui s'effacent d'elles-mêmes ».

Car le portail de la compréhension de ce « Whou » est une spirale logarithmique dans son principe d'évolution YIN-YANG.

Quand le cherchant ou l’initié progresse dans cette Nature ultime, le Monde du Principe Unique, la Voie n'est pas linéaire comme un « matheux » conditionné pourrait le croire.
La Voie se parcourt dans un ensemble de cycles de plus en plus grand avec à chaque rotation un retour au point de départ, à l'état primitif. Chaque cercle au taux vibratoire est de plus en plus élevé et se constitue à chaque tour.
A chaque commencement d'une nouvelle spire, la fréquence radiante s'aligne exactement, à la perfection, sur les six autres centres d'énergie de la spirale logarithmique en évolution.

Cette spirale de VIE progresse et se constitue ainsi pour chaque être humain en évolution mais aussi pour un certain nombre d'animaux. Mais la puissance et la poursuite de ce travail non linéaire, ce « Faire dans le Non-faire », est solitaire dans son effort : vous ne pourrez passer que SEUL, personne ne pourra le faire à votre place même d'un iota, et vous ne pourrez copier personne pour réussir ces « examens » d'Éveil.

La spirale trace son premier cercle, à chaque circonvolution et avant d’entamer un autre cercle de progression pour un nouveau processus d'Éveil à la Voie, elle revient à l'équivalent de son point de départ, à son état primitif, puis commence un nouveau cercle d’exploration et d’évolution.
Chaque circonvolution achevée dans la forme exacte selon l’Ordre de l’Univers produit un nouvel Éveil.
Il n’y a pas un Éveil mais une suite d’Éveil dans un ordre conforme et constitué dans le genre Humain.

Ainsi, celui qui n'aurait pas saisi le sens réel de ce « Whou », qui est cet Alignement mystérieux initial de la spirale logarithmique à chaque circonvolution, ne pourra jamais franchir le « passage sans porte » magique établi par l'Ordre de l'Univers.

Ce passage qui découvre la filiation des maîtres anciens. Ce "passe-portes" est le Graal de tous les cherchants de l’expérience spirituelle, celui du Principe Unique, quelles que soient leurs origines, quelles que soient leurs cultures, quelles que soient leurs méthodes.

Car l’essence de la question éclairée du moine est en réalité celle-ci :  "Est-ce que toutes les formes vivantes ont la Conscience Suprême en elles ?" La réponse est : « Whou » !





Wou-mên Huikai transmetteur de ces énigmes illuminatrices

Dans l’histoire du Tchan, Wou-mên Huikai (1183-1260) est l'auteur et commentateur d'un ouvrage de recueil de 45 koans, au 13e siècle, nommé le Wou-mên Koan ou Wumen Guan. L’histoire nous dit que son maître lui fit le récit du Koan du Chien-Bouddha, le « Whou » de Tchao-tcheou. Il fut frappé par la réponse qui lui semblait être un « Non » supposé. Puis, il déduisit l’existence d'une non-dualité qui se placerait bien au-delà du « Oui/Non ». Mais il n’était pas convaincu, il se concentra alors sur ce Whou, six ans durant, sur son vrai sens mais sans trouver aucune réponse.

Il mit alors en place une stratégie métabiologique risquée : il décida de se mettre sous un régime alimentaire drastique ; de ne plus dormir ni allongé ni assis tant qu'il n'aurait pas la vraie réponse. Il se cognait la tête contre les murs, se frappait ou marchait sans arrêt, pour que le sommeil ne l’envahisse pas tandis qu'il ne cédait sur son régime ni sur sa concentration sur ce « Whou ». Si la réponse « Whou » n’est ni le « non » ni le « oui », qu’est-elle ?

Ne pas dormir, peu manger, marcher sans arrêt, ne pas parler, ne pas entendre, ne pas penser rationnellement, rester jour et nuit en focus sur ce « Whou » dans le fond de la non-pensé ! Voilà sa technique pour élucider dans l’esprit cette équation impensable...

La privation du sommeil accélère la fréquence psychique et déplace le cherchant dans des états modifiés de la Conscience qui le font plonger dans le Moi-subconscient. C'est une technique avancée de méditation qui pousse le cherchant à lâcher ses attaches habituelles, à passer la barrière de sidération, de l’égotisme (Yang), afin d'explorer les profondeurs du continent dans l’Inconscient Archaïque (Yin).

Certains sorciers spirituels utilisent cette technique quand ils veulent propulser leur vision dans le monde invisible, des zones inconnues de la forme humaine, au-delà des fréquences anthropomorphes. Mais ce sont déjà des chercheurs ou des sorciers avancés dans la maitrise des fonctions vitales du corps (Voir dans ce blog : L'Homme antique…, Histoire de sorciers, 2017).

Car dans la privation de sommeil une grande partie de l’énergie vitale est remise en jeu pour atteindre un registre non ordinaire du monde de la Conscience. C'est un jeûne du sommeil mais avec une accélération plus aiguë et plus dramatique que le jeûne alimentaire. Toutes les solutions ou les résolutions de la Vie viennent d'un lieu étrange, caché, obscur, qui n'est ni conscient ni quelconque. Le battement de cœur de ce lieu se trouve dans un des plans du Principe Unique qui est la matrice de la Mémoire éternelle (Alayavijnana qui est la Conscience mémorielle infinie).

Enfin, il finit par découvrir le sens du Koan ; il exprima alors son sentiment : « …Quand vous parviendrez à unifier le dehors et le dedans, vous le saurez par vous-même. C’est comme le rêve d’un muet, il sait ce qu’il a vu mais il ne peut l’expliquer à personne. ».

En effet, utiliser le langage écrit ou parler, pour expliquer ou traduire les profondeurs de l’Esprit dans son exploration est extrêmement difficile ; il faut canaliser une forme d’énergie subtile et complexe. 

Voici ce que nous dit encore Wou-mên Huikai sur la « Passe des patriarches » : « Dans la recherche du tch'an, le plus important est de franchir les passes établies par les patriarches et les maîtres ; pour atteindre l'Éveil, il est absolument nécessaire que vous alliez jusqu'aux racines du mental et que vous les tranchiez net.... Et qu'est-ce donc ces passes établies par les patriarches et les maîtres ? Ce n'est rien d'autre que « Whou », la porte d'entrée du tch'an. » ; (tiré de la traduction de J. Brosse, 2001).

Celui qui passe ce Portail (Lampe magique d’Aladhin) rencontre alors tous les prédécesseurs maîtres et peut même s'entretenir avec eux, à tout moment.

Et il ajouta aussi un poème qui fait l’éloge de l’Instinct-Intuition sur la nature animale et l’ORDRE du monde vivant : « La nature du Bouddha dans le chien ? Soulèvement total, ordre sans équivoque, si vous hésitez un seul instant entre être et non-être, vous êtes un homme mort. ».

Son recueil qui réunit 48 koans essentiels devint très célèbre et servi de matrice pour une part fondamentale de l’enseignement du Tchan et du Zen. Ces cas philosophiques, qu’il commenta systématiquement, il en fit une interprétation comme un pont entre les anciens et les cherchants qui viendraient dans la suite de la filiation.
Ce manuscrit, dans son langage YIN-YANG à la fois poétique et dialectique, semble invoquer l’essence de la Mémoire des Éveils des prédécesseurs dans le processus du dévoilement du Jugement, l’acquisition des degrés du Champ de la Conscience.
Découvrir ces Koans, revêt une forme de matrice préceptrice qui invoque l’Éveil ; c’est comme acquérir un vrai passeport pour atteindre le monde parfait du Principe Unique.



 
Le Chant de l'Animal-bouddha

Le chien dans sa recherche de sa bouddhéité, lance sa prière qui commence par « Whou » (voir plus bas le sutra du chien zen). Ce « Whou » c'est la porte de sa relation au monde, son errance dans son univers. Comme la prière ou la récitation liturgique d’un moine, lui aussi, tente d’accéder à l'illumination par ses facultés animales, ses « paroles » qui pour lui sont sacrées.

Son Whou est la clef qu'il tente de développer pour étoffer son processus d'Éveil. Même s’il est primaire dans le rapport à l'érudition de l'Homme, il contient une Intention qui tend vers l’expérience intime de sa nature profonde. Et c'est justement ce que rappelle Tchao-tcheou dans la réponse paradoxale qu'il donne au moine interrogateur.
Tchao-tcheou avait passé ce Portail dans la Voie de l'œil du trésor du Dharma : il était en accord avec l'Âme de l'Ordre de la Nature.

Si vous posez cette autre question : « L'alouette des champs a-t-elle la nature de Bouddha ?", la réponse se trouve surement dans son répertoire qui ne contient pas moins de 600 thèmes de compositions musicales.

Même question pour les baleines. Même si toutes les compositions sonores de celles-ci ne sont pas encore connues, on sait aujourd’hui que ce n'est pas seulement pour attirer un partenaire. Même si c’est l’un des thèmes préférés de la plupart des zoologues qui se basent sur leur grille de lecture systématique suivante : l’Animal = nutrition + combats + reproduction.

Il ne fait aucun doute que la nature de Bouddha est en elles. Il bon de comprendre dans l'absolu que la composition de leur chant comme celui chanté du Lankâvatâra sûtra de Gautama Bouddha et introduit par Bodhidharma en Chine comme premier principe pédagogique à l'Éveil et au Dhyâna appartient au même Ordre de l’Univers. Le chant complexe des baleines et celui des sutras chantés ne serait pas différent dans le monde absolu.

Ainsi, même si celui de l’Homme est plus évolué dans le processus d’accession à l'Éveil, le « Whou » du chien, le « Pihh » du chant de l'Alouette et le « Bahh » du chant de la Baleine, sont aussi un appel sacré et un acte ascensionnel à l'Éveil qui appartient au Moule de toutes les formes vivantes de l'Ordre de la Nature Infinie.

Et voici ce que dit à son disciple Yun-yan T'ancheng (Yunyan Tansheng, 782-841) : « Vous n'avez pas lu dans le Sûtra du Bouddha Amitâbha : « Les ruisseaux, les arbres, les oiseaux, tous célèbrent le Bouddha et le Dharma ! » ? ». Aussitôt son disciple eut un premier Éveil.

Ainsi on peut poser la question à tout pratiquant dans la Voie du Principe Unique : « Dans quel Whou es-tu ? Quel est ton niveau de Whou ? ».



Le « Whou » comme preuve du Chien Bouddha




Ce koan « Whou » a tracé toute l'histoire du Bouddhisme Tchan et Zen en Orient depuis qu'il a été exprimé par Tchao-tcheou au 9e siècle. Mais il n'a jamais été question de « Non » dans la réponse de Tchao-tcheou ! Le chien a bien une nature de Bouddha dans sa dimension ! Mais de quel type de Nature est-ce ?

Le piège est de prendre le mot à la lettre : le « wu » qui est un « non » dans la langue (chinoise) de l'Homme mais n'a aucune audience dans le langage du Chien !
S'il faut traduire ce « wu » dans sa lettre, il veut dire « Non » et c'est tomber dans le dualisme. Le « Non » est un « wu » dualiste, et même le « Non/Oui » est aussi dualiste.

La réponse est celle qui s’incarne dans l'Ordre de l'Univers, matrice de toute biodiversité. Bouddha, Homme, Chien, Arbre, ne sont pas séparés dans l'infini.
Le chien utilise sa pleine conscience quand il exprime : « Whou ».

Il n'a pas la parole que l'Homme utilise à double sens soit pour tromper son monde, soit pour échanger des idées qui ouvriront à des découvertes. Parler produit des échanges d'informations et un traitement des connaissances qui font évoluer le monde et lui-même. Les sutras et autres textes sacrés ne sont que des exemples. Ces textes proposent de donner des techniques ou des méthodes afin que l'Homme puisse s'élever dans les sphères spirituelles.

L'écrit fixe la parole sur un support, il projette une trace au-delà de l'espace-temps pour avertir les Hommes du futur. Ainsi la parole ou l'écrit sacrés fabriquent une intelligence spirituelle pour atteindre un état suprême (l’état Bouddha, …). Ces écrits transmettent la Voie ou « l'expérience du Nirvana » (Jugement Suprême) à ceux qui viennent « après » dans la suite générationnelle des aspirants.
La parole offre donc un potentiel optimal à la transmission de l'expérience spirituelle avec un maître ou à partir d'un texte sacré.

Après avoir donné ce bref éclaircissement sur la transmission du savoir, ce Koan pose donc la question essentielle cette parole sacrée du chien-bouddha et non pas sur la seule existence du chien qui aurait ou pas l'aura du bouddha.
Le « Whou » est la vraie parole optimale du chien pour manifester en lui l'état de Bouddha.

Tchao-tcheou donne ici deux leçons.
Dans la première, il démontre que c’est la nature du chien qui introduit le koan et qui intente celui qui l'écoute à la capacité d'illumination. Le chien le fait selon son degré dans la filiation des êtres vivants TOUS appareillés à l'Ordre de la Nature.

Dans la seconde, Tchao-tcheou donne une instruction de phylogenèse (toute la filiation des êtres vivants de la cellule à l’humain), un enseignement de philosophie biologique du Monde vivant ; il spécifie qu'entre l'Homme et l'Animal la différence est une question de degré EXACTEMENT comme entre l'Homme ordinaire et l'Homme Bouddha. Comme il peut exister des Hommes qui tendent à l’état de Bouddha, il peut aussi exister des Chiens qui tendent à l’état de Bouddha.

Il ne faut donc pas le comprendre, sentimentalement, intellectuellement ou même religieusement, et surtout pas ironiquement ; il faut le vivre dans cette expérience qui passe par la Porte du Corps Organique Animal – le Moule du Vivant – avant de le faire pénétrer dans le Corps psychique de l'Homme. Comme l’a fait Wou-mên Huikai qui passa par la forme archaïque et symbolique de la zoomorphie.
Au lieu du mot littéral ou de la sémantique dans son interprétation comme le font les érudits, c'est dans sa résonance métabiologique (la forme phylogénétique du vivant) qu’il faut comprendre ce koan. Le Dhyâna (Tchan, Zen) de la Chine ancienne s’exerce aussi dans la pratique de ce Whou !


Koans et Zen macrobiotique




Je dis que par une pratique de nombreuses années du Zen Macrobiotique, le cherchant peut pénétrer sans trop de difficultés les koans des anciens philosophes ; ils sont aussi des anciens cherchants de la Philosophie et de la Science d’Extrême-Orient comme le ferait un expert vivant dans les temps actuel ; comme Tchao-tcheou, Wou-mên Huikai, Yun-yan T'ancheng ou d'autres (j'en ai cité quelques-uns dans cet article).

Le cherchant Macrobiotique, pratiquant la Philosophie et la Science d’Extrême-Orient, vit en lui-même cette même recherche profonde du Principe Unique resté immuable depuis des millions d’années ! Ces autres pratiquants immémoriaux, ceux des hauts plateaux, ceux d’Inde, ceux du Tchan, ceux du Zen, ceux d’aujourd’hui, s'alignent sans déviation sur le même paradigme, le même champ énergétique, de la Philosophie et de la Science d’Extrême-Orient.

En vérité, après dix ans d'exercices et de recherches, il n'y pas de différence de fond entre, d’une part, l’étude, la pratique et la méditation du Zen Macrobiotique et du Principe Unique, et d’autre part, l’étude, la pratique et la méditation de celles des Anciens des hauts plateaux il y a 10000 ans ou du Bouddhisme Tchan il y a 2500 ans.

Et saisir ces koans c'est aussi saisir l'esprit, les interrogations de ces véritables cherchants qui ont les mêmes buts : explorer le processus et, atteindre le Bonheur absolu et la Liberté infinie dans ce Bouddhisme évolué qui est devenu le Tchan ou le Zen.

Aujourd'hui, en vérité, ceux-ci se sont prolongés, se sont développés, dans le Zen Macrobiotique et la conception-constitution de L’ORDRE DE L’UNIVERS par les théorèmes du PRINCIPE UNIQUE.

Mais, l'autre Bouddhisme, celui qui se fixe, aux rituels, aux reliques, aux litanies, aux discours moralistes obsolètes, et qui a survécu encore à ce jour, est devenu du carton mouillé, une vieille chaussette, propre à séduire des simples d’esprits, des superstitieux, des « savants » en mal de vivre dans cette société artificielle et falsifiée. Ce bouddhisme obsolète, cérémonieux, devenu professionnel, il faut le dire, a été recombiné au fur et à mesure à des fins politiques ou narcissiques.

Si le Bouddha revenait de nos jours, il effacerait immédiatement toutes ces processions et ces hiérarchies désuètes et narcissiques. Il proposerait immédiatement une toute autre méthode basée en premier lieu sur la sanogenèse du corps (reviviscence et pureté organique).

Déjà, même le Maître Dôgen au 13ème siècle, prônait la saine nourriture pour un corps sain en préalable à toute méditation : le Corps-Esprit n’est pas sécable !

Aujourd’hui, ces prêtres, ces moines, ces lamas, bien grassouillets, concupiscents, suffisants qui se drapent d'or (!?), suivis par une meute d’adeptes et de dupes, montent sur des estrades, et psalmodient à longueur de temps des discours moralistes ou déclament des textes ; ils ne sont que des estampes hollywoodiennes périmées, propres à flatter leur ignorance, leur impuissance ou leur veine politique.

Le vrai bouddhisme, si on veut vivre son plein développement dans ce 21ème siècle, c’est avant tout un CORPS SAIN, RÉGÉNÉRÉ, impeccable ; le Corps doit être l’incarnation d’un diamant qui fait briller la flamme de l’Esprit qui voyage dans son vol optimal en accord parfait avec l’Ordre de l’Univers. C’est exactement le Zen Macrobiotique comme je l’ai exposé plus haut.


Alors, ce « Whou » du Chien-Bouddha ?

Une réponse par les seuls mots est impossible pour un Koan authentique mais une métaphore est possible. Cette métaphore est évoquée brièvement dans ce texte plus haut…
Pensez à l’instinct animal dans sa vie sauvage qui le lie (du verbe lier) dans cette relation profonde, inaltérable, omnipotente, à L’ORDRE DE LA NATURE comme tout Humain l’est par son INSTINCT-INTUITION et vous aurez un supplément de réponse.

Toutes formes existantes organiques et inorganiques dans notre Univers incommensurable sont à la recherche, à chaque instant, de la Liberté Infinie, de l’ultime Vérité ; cette VOIE existante chez TOUS est celle d’atteindre le Jugement Suprême ! Ce « Whou » qui a fasciné tant d’érudits, tant de cherchants, tant de maîtres, en est la preuve !
Cette réponse de Tchao-tcheou qui surpasse le temps et l’espace et qui s’inscrit dans notre spirale logarithmique de la Création des univers, cette réponse du « Whou » en est la marque !


Enfin pour terminer avec le Koan du maître Tchan Tchao-tcheou, je vous propose ce sûtra de 2020 du Chien-Bouddha :
« Whou, whou, whou, whou,
Wu, whua, wu, whua, wu, whua,
Whaou, whaou, whaou, whaou,
Whuouh, whuouh, whuouh, Whou
».

Et soyez à l'écoute attentive de certains chiens quand ils "braillent" leur « Whou », un Chien-Bouddha peut être parmi eux...



****

Je ne peux trop m'étendre avec plus de développements et d'explications sur cette protohistoire chronologique mémorable du Bouddhisme primitif puis du Tchan, et du Zen (dont le maître Taisen Deshimaru, qui m'a enseigné, que j’estime être le vrai successeur de Eihei Dôgen comme fondateur du vrai Zen dans le monde occidental) car ce n'est pas notre sujet central.
Peut-être plus tard, je reviendrais sur le rapport historique et spirituel entre d'une part ce Bouddhisme Zen, ses techniques d'Éveil examinées par le Principe Unique de la Philosophie et la Science d'Extrême-Orient, ranimée et refondé par le Maître Georges OHSAWA, qui a affiné et déployé l’évolution de façon inédite cette méthode jusqu’à son aboutissement suprême.

Nous avons terminé notre détour par quelques éléments sur le Tchan, le Zen et l'invention de ses Koans ; nous revenons donc vers notre objet principal : les questions clefs sur le Principe Unique inventées par G. OHSAWA, les QYGO (questions YIN-YANG de G.O.) dans notre prochain article.


L. Deyne





Texte en cours de rédaction...
L. Deyne

vendredi, mai 29, 2020

L’ÉTAT DU MONDE 2020-2025

L’ÉTAT DU MONDE 2020-2025
Pour une vision du futur dans les signes du présent 


The State of the World 2020
For a vision of the future in the signs of the present


Écrit le 29.05.20
Written on May 29, 2020






La plupart des grandes crises mondiales (Yang) bouleversent les rapports de forces économiques, politiques et stratégiques. Mais cette crise provoquée par un simple Virus
(Yin) n'est qu'une prémisse.

Un virus
extrêmement précis et mutant dans son action qui touche un des points très faibles de notre civilisation : l'état sanitaire.
Il révèle deux situations cruciales qui se sont installées ou aggravées depuis les années 1950 (l'après guerre).

1. La terrible fragilité sanitaire
des populations (YIN), et dans certains cas d'extrême faiblesse biologique. On constate la mort de centaines de milliers de personnes dans le monde (et pas des dizaines de milliers ...) finalisée par un virus.
La cause réelle étant le maintien en survie artificielle, dans un état de pathologie suspensive, de millions de personnes par les "devils drug" (Yin extrême).

2. La méconnaissance et ses sœurs, l'incompétence et totalitarisme (Yang).
Par les intérêts financiers ; par les enjeux de notoriété et de connaissances égotistes; par les conceptions erronées ou obsolètes.

Mais toutes crises créent des ruptures (krisis) qui instaurent un « avant » et un « après ».
Elles opèrent bien souvent comme des accélérateurs de l’œuvre en cours. D'une avancée dans l'évolution de gré ou de force.

Ces crises sont des catalyseurs dans le mouvement d'une immense spirale centripète qui tend vers sa fin à notre époque.

Elles précipitent le déclin de certains acteurs, obsolètes, destructeurs, psychopathologiques, et font émerger de nouvelles positions de force, de nouveaux regards, de nouvelles Vies, et refondent les équilibres planétaires.



Livre de Prédiction alchimique et astrologique du savant Arabe Abû Ma'Shar -  9e siècle.


Pour la suite de cet article voir plus loin: "Anniversaire de Georges OHSAWA 18 octobre 2022".

Dr Deyne

jeudi, mai 21, 2020

LES TESTS de PENSEE-PRATIQUE YIN-YANG de GEORGES OHSAWA - Partie 2

LES QUESTIONS YIN-YANG G.O.
Les
QYGO
Les Tests de Pensée-Pratique YIN-YANG de Georges OHSAWA

Partie 2

THE YIN-YANG QUESTIONS G.O.
The QYGO
Georges OHSAWA's YIN-YANG Thought-Practice Tests
JUDGMENT quotient tests by GO Questions
Part 2

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Écrit le 27.05.2020
Written on May 25, 2020
Complété le 09.07.20
Complété le 21.07.20/23.07.20
Complété le 01.08.20 : "La bande de Fréquence..." suite.







UN DÉTOUR PAR LA FONCTION DU KOAN DANS LE BOUDDHISME ZEN (suite)

Nous ne pouvons pas quitter ce chapitre sur les Koans dans le monde du bouddhisme Zen sans en citer encore deux qui ont fait leur histoire.

Le premier koan est celui du Bouddha Siddhartha Gautama qui cueillit et tourna une fleur dans sa main en restant silencieux.
Le second kaon est la réponse du maître zen Tchao-tcheou faite à un moine chevronné qui lui posa la question : "Est-ce que le chien a la nature du Bouddha ?".


Dans le fond, le Koan est une forme de « Question-test », de stance ou de comportement indéfini ou illogique (ou de construction contextuelle énigmatique). Il a été initié en premier dans l’enseignement sémiotique (symbolique) par le Bouddha lui-même mais sans que cela soit une technique systématique pour le progrès de l'esprit. Mais c'est dans le Tchan chinois, repris dans le Zen du Japon, que le Koan devint une véritable "technique sans forme". Une discipline heuristique (de découverte) de la face cachée du fonctionnement de l'Esprit.

Il existait déjà des formes de « Poèmes-Koans » indiens, avant l'entrée de Bodhidharma en Chine, il y a environ 1800 ans.
Par exemple celui-ci : « Tous les phénomènes qui apparaissent en interdépendance, je dis qu'ils sont vides. Les mots cessent, parce que leur message est faux » de Nàgàrjuna (exégète réputé du 2e Siècle des Sutras et enseignements du Bouddha).

Chaque Koan, selon sa difficulté appartient à un certain degré de Conscience (Cf. Taisen Deshimaru).
Il traduit un état affirmé de la Nature de l'esprit ou de la Vacuité du Réel, degré qu'il faut acquérir. Le vrai Koan est un vrai examen sur vos facultés d'éclairement de la Conscience Réelle ! C'est le degré du développement de votre Jugement.

Il n'y a pas d'érudition ou de connaissances poussées à avoir ou à acquérir mais un gradient dans l’expérience réelle du détachement des multiples liens constitués par son égo ou l'agrégation artificielle de son moi (mon explication ici est un peu complexe mais celui qui en possède la perception pourra la comprendre...).

Il faut donc avoir acquis un degré d’expérience dans la Pratique spirituelle ou la Recherche de la Nature de l'Esprit pour donner la "réponse" au koan qui s’aligne dans cette même experience.

Cela veut dire que même un érudit ou un historien chevronné ou très savant, des constructions, des subtilités des tournures sémiotiques et des auteurs de koans, peut complétement en ignorer leurs vrais sens. Et même proposer une interprétation ou une traduction à l'opposé de ce qu'ils veulent transmettre.

Le Koan fournit un élan indispensable dans le progrès spirituel et provoque donc un Éveil de celui qui en saisi le sens paradoxal et stupéfiant, il vit une forme "d'illumination hallucinatoire de l'esprit"....
Les question de G. OHSAWA pratiquent de la même veine sauf qu'elles sont plus actuelles, plongées dans toutes les inventions et les réalisations depuis 5000 ans. Et elles sont ouvertes à quiconque veut s'y essayer !

Ces questions G.O. ont aussi un autre avantage : elles sont toutes impliquées pleinement dans ce monde concret tout étant plongées dans une infinité de découvertes graduelles jusqu’au point suprême de l'Ordre de l’Univers.


Siddhartha Gautama - Période ascétique



Le koan du bouddha


Le Bouddha Shakyamuni fit un enseignement avancé à ses disciples au pic du mont des vautours (animal de prédilection aux processus de réincarnations terrestres) .
Puis, afin d'expliquer le cœur de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur d'Udumbara et la montra en la tournant entre ses doigts. Aucun des disciples ne compris son geste, son Koan, ce fut le silence.
Seul Kashyapa, qui avait compris d'un trait le koan, sourit au Bouddha.
Celui-ci aurait alors dit devant l'assemblée qu'il transmettait l'essence de sa doctrine au grand
Kashyapa (Mahakashyapa).

Il lui transmettait la synthèse de son travail de toute une vie qui généra à l'époque la meilleure méthode pour atteindre le Brahmann ou le Jugement suprême, il y a donc 2500 ans.

Quel est le sens de cette fleur exposée ?
Quel est le sens du sourire de Kashyapa ?



Le sourire de la fleur

Nous pourrions commencer par ce koan sur le « voir et le « sourire » :

« L'Homme regarde la fleur, la fleur sourit ».

Le vrai sourire n’est donc pas une simple tension des muscles bordant la bouche. La fleur n'a pas de visage humain pourtant elle sourit à cet initié. Il comprend la fleur qui lui montre sa vraie nature celle de la beauté, de la vitalité et surtout celle d'une interdépendance avec son Moi.

La transcendance de l'esprit de celui qui « Voit » fait de la fleur un être vivant qui représente une synthèse de l'Ordre de la Nature. L'Homme et la fleur sont dans un lien fusionnel parce que lui se transpose dans ce mouvement interdépendant de toutes manifestations, l'Ordre de la l'Univers.

Le sourire transmet un message non verbal à un ami, à un autre, un étranger. « Je suis humain », « tu es humain », nous sommes interdépendants ; nous sommes venus de la même Matrice, nous retournerons à cette même Matrice Infinie quoi qu'il arrive entre le temps de vie et le temps de mort.
Nous sommes UN quelles que soient nos différences, nos comportements, nos origines culturelles, nos langages, nos doutes, nos valeurs héritées ou terrestres.

Le vrai sourire transcende, les pensées, les personnalités, les incarnations.

Et quel est ce sourire de Mona Lisa qui interroge tant d'érudits, de critiques d'art, d'amateurs, de gens curieux ?


Le grand Kashyapa

Par son sourire il communiquait silencieusement à son maître le degré de son Jugement qui avait saisi l'essentiel de la fondation de la méthode de Siddhartha Gautama.

Kashyapa était non seulement plus avancé que les autres disciples mais il avait ce don de "projection" dans les strates de la Conscience que Siddhartha Gautama n'avait pas avant sa réalisation ultime.
Ainsi, le Bouddha admirait l’intelligence éveillée (le Shàmkhya, connaissance spéculative) de son disciple devenu un ami (lien d'amour) un compagnon très proche.
Ce n’est pas une intelligence déductive, cognitive, réflexive, cultivée, mais une intelligence essentielle à la Vie, éclairée par la nature profonde de l'Esprit.

Kashyapa était à un stade particulier : celui l’Éveil à la Voie comme beaucoup d'autres initiés dans l'Inde ancienne ou contemporaine : Abhinava gupta du Kashmir ; Nisargadatta Maharaj de Bombay ; Râmakrishna du Bengale ; Aurobindo de Calcutta ; Shankara du Kérala ; …. Ils possédaient le don d'une compréhension éveillée (un Éveil à la connaissance) aux exégèses subtiles des anciens textes et de leurs messages extatiques et philosophiques.

Il avait ce don de pouvoir « voir » les strates du cheminement dans l'expérience de la Liberté infinie et de « comprendre » les filaments essentiels de l’enseignement du Bouddha, sans en avoir acquis la maitrise intégrale. Un don de spéculation spirituelle qui n'était pas une faculté que possédait Siddhartha Gautama, quand il était encore le non éveillé.

Ainsi, le Bouddha constatait que Kashyapa, dans cette intuition du Jugement des éveillés, était plus grand que lui avant qu'il ne soit devenu lui-même le Bouddha.

Voilà pourquoi, le Bouddha Shakyamuni l'a appelé Mahakashyapa ! Toi, le grand Kashyapa tu as su « comprendre » à ton stade ce que moi je n’aurais pas su « comprendre » à ton même degré d'avancement quand je cheminais sur la Voie si on m'avait montré ce geste initiatique à mon époque d'intense exploration....
Le bouddha n’était pas un dieu de légende mais un homme comme Kashyapa ; mais à force de recherches, de discipline, de pratiques, il fit
l’Éveil de l’Oeil du Dharma.
Et il dit à tous ses autres disciples, qui étaient là, présents, perplexes ou confus : « Ce trésor du Principe Unique (le trésor de
l’Oeil du Dharma) qui produit une méthode qui va au-delà de tout enseignement, je le remets au grand Kashyapa... ».

C'est en effet une faculté rare de pouvoir « voir » un niveau de champ de Conscience et de le saisir consciemment au-delà de son niveau actuel. C'est une forme d'intuition spirituelle qui surpasse le niveau de son Jugement présent (un acte de sorcellerie prodigieux).

La vision de Kashyapa



Kashyapa Voit la nature flamboyante, solaire, de son Maître. Il Voit son geste transcendant (l'acte de la fleur) dans lequel il a su transposer sa propre expérience.
Il ne regarde pas, n'observe pas, avec son cerveau rétinien, par le reflet sensorimoteur de l'organe. Mais avec la concentration de son esprit éclairé par le Principe Unique qu'il a approfondi avec l'accompagnement de son Maître et après de nombreuses années de questionnements, et surtout, de nombreuses années de pratiques par la méditation et la discipline sur soi.

Kashyapa est un cherchant plus exercé, plus avancé, que les autres disciples, il fait l’exploration de la bipolarité YIN-YANG de la VIE. Il n'a pas négligé l'exercice véritable au sein des fonctions corporelles, au sein des fonctions mentales, au sein des fonctions psychiques.

Kashyapa était bien le digne héritier et retransmetteur de la Méthode parmi tous les disciples du Bouddha.

Ce sourire messager révèle sa compréhension sur le vécu de la Voie.
Il comprend, par cette intelligence spirituelle, le « comment » du curriculum spirituel de son maître quand celui-ci a rejeté ce monde, puis s'est enfermé dans les ascèses « utiles mais inutiles », puis est entré dans la rigueur exceptionnelle du travail accompli, puis la dense élaboration de sa méthode.

Et enfin le processus de maturation pour aboutir à son Éveil spirituel et à sa découverte cruciale qui produisit sa méthode, du "Juste Faire", du « Juste Penser », de la Voie « Juste exacte ».
Kashyapa en a saisi les points les plus cruciaux même s'il ne les pas encore accompli pleinement...

Il était en progrès sur cette Voie mais possédait cette capacité de se projeter mentalement sur les dimensions suivantes, plus avancées que la sienne ; dimensions que son Maître a intégré mais pas encore son disciple.

Il avait acquis l'aperception (percevoir mais sans la réalisation vécue de leurs réalités) du chemin des dimensions de la Conscience jusqu'à celle de l’illumination de son Maître, le monde de la Vérité de la Loi merveilleuse et subtile.

Il voyait alors l'exceptionnelle prouesse spirituelle de son grand Maître... Et il lui a souri.
Et dans le jeu infini du Dharma son tour viendrait...

Il est resté le plus grand patriarche reconnu (avec Bodhidharma) de toutes les lignées qui ont suivies en Inde puis en Chine et au Japon.


L’essence du Bouddhisme et du Zen Macrobiotique dans l'enseignement de la fleur


Kashyapa sourit envers celui qu'il estime au plus profond de lui-même, est mue à la fois à Siddhartha Gautama et au Bouddha.
Il ne le fait pas par empathie mais par une connivence sincère ; c'est à la fois une complicité partagée, amoureuse, spirituelle, qui transcende l'amitié et une admiration à la « vue » de la merveilleuse élégance du koan du Bouddha.

La fleur est l'emblème de la fin de cette vie du Bouddha et celui du message initié de la Méthode ultime.


Kashyapa, âme complice de Siddhartha Gautama, comprend tout cela d'un seul regard. Le seul acquis par le juste effort qui puisse lui donner ce sourire d’éternité qui invoque l'ainsité de deux incarnations qui se sont rejoints sur cette Terre, une poussière dans l’Expansion Infinie.

L'un, le maître qui a achevé son travail universel,  l'autre, le disciple, qui poursuivra la Voie selon cette philosophie de la « fleur transcendante».

Rien n'est dans le geste mais tout est dans la fleur.
Une fleur à la beauté éphémère dans un monde éphémère d'un coté, et de l'autre coté, une vie suspendue et accomplie par le long fil immémorial des incarnations.

Par cette fleur, le Bouddha révèle la QUINTESSENCE :
. L’impermanence des « choses » : tout ce qui commence se termine, rien n'est éternel, tout se meut à chaque instant ;
. L'inexistence de l’identité ou de l'égo : toute manifestation n'a pas de constitution déterminée et immuable ;
. Il déconstruit dans le même temps l'essence de son enseignement : les quatre vérités ne sont que des repères en vue d'une orientation ; sa méthode est un "faire sans faire" qui ne sert plus dès que le cherchant a saisi la "présence" de l'Ordre de l'Univers (Dharma) et compris son Principe Unique ; 
. La fonction de son parcours de vie jusqu'à son ultime vérité : car il n'y a jamais deux parcours identiques, mille cherchants ou initiés font mille Voies uniques en chacune.

Regardez ! Nous dit Gautama BOUDDHA, comme la fleur produit un effort mais concentre son attention afin d'éviter l'effort au-delà de la "Volonté" de Brahmann.
La source de la "souffrance" (Dukkha) se trouve à la fois dans le "manque" et dans "l'excès" : c'est la Voie la plus élégante et la plus sûre.


Cette méthode des quatre vérités dotées d'un régime selon huit conduites qui tracent le sentier de la réalisation de l'être du faire dans le Juste exact, n'est qu'un
doigt qui se lève et indique le SENS : aller au-delà du « non pas trop » et du « non pas suffisant ».

Comment révéler ce message du « JUSTE ÊTRE » par le geste ou le signe, exact, simple, synthétique, authentique ?





La fleur que fait tourner le Bouddha est la réponse infaillible et élégante à la juste Voie pour le pratiquant ou du cherchant.

Le message essentiel du Bouddha est d’intégrer l'Ordre de l'Univers dans son destin d’aspirant à la Vérité Ultime, c'est la Voie sûre d'atteindre la processus d’Éveil et de vivre la Justice Absolue.

Observer la création de la « Fleur par l'esprit » dans le déploiement de la Nature et son aboutissement suprême, c'est observer dans le même temps le savoir-faire dans le déploiement de son propre champ de Conscience.




La Bande de fréquence et le Potentiel d’Élasticité de l'Initié




Cette purification absolue du Corps-Esprit (Dharmakâya), est mue par une Volonté de tous les instants du pratiquant tandis qu'il associe sa volonté étroitement à la VOLONTÉ de l'INFINI.

« Tu avances, tu progresses, tu dévoiles ta Conscience, par l'effort et aussi vite que tu veux mais sans jamais discriminer les marges qui te sont allouées par la Volonté Infinie qui transcende ton histoire personnelle ».

Nous avons tous une marge dans nos actions, nos pensées, nos développements, cette bande de fréquence d'action libre est ordonnée par une Volonté Infinie contre laquelle rien ne peut s’opposer, rien ne peut la surpasser.
Vouloir la surpasser ou la défaire, c'est "pousser" un mur incommensurable qui n'avance que selon une vitesse indéfectible ; ou se faire "écraser" par ce même mur qui vient derrière nous pour nous faire croître dans notre relâchement.

Dès que le premier Éveil est acquis, maintenant l'initié connait la Voie, il possède alors un potentiel d'expérience qu'il engage à vie dans la recherche et l'effort dans le processus d’Éveil.
Il fait alors aussitôt entrer le jeu d'un POTENTIEL D'ÉLASTICITÉ intrinsèque et inaltérable dans son avancée, de par sa puissance, de par sa motivation, de par sa volonté psychique, de par son inspiration.
C'est un phénomène d'écho naturel pour tout initié dans la Voie.
Mais ce potentiel d'élasticité impartiale est GRADUÉE par la VOLONTÉ INFINIE.
Quelle que soit la puissance YANG de l'initié, il ne pourra soutenir durablement dans le champ de l'Espace-Temps ce YANG. Il lui faudra accepter d'incorporer le potentiel YIN, s'il veut ne pas être "cassé", "déclassé" (usé par un travail de forçat sans résultat), ou pire régresser, dans son projet spirituel.
C'est là le MESSAGE PRINCIPAL du BOUDDHA GAUTAMA. 


On pourrait dire que :
"La Mémoire Atavique Infinie (MAI) que TU ne peux surpasser mais qui t’accorde un cordon d'une certaine épaisseur, une marge d'action dans l'excès ou la prouesse comme dans la carence, cette MÉMOIRE (MAI) t’alloue une BANDE DE FRÉQUENCE entre le « trop faire » et le « pas assez faire ».
Mais au-delà de la limité excessive accordée et en deçà de la limité carencée accordée, l'impermanence des phénomènes ou des événements viendraient se heurter à toi.
Ainsi commence la premiers signes sources de la SOUFFRANCE (Dukkha). Ils sont
comme des signaux d'alerte silencieux au départ qui s'infiltrerait en toi, des fléaux délétères. Mais de façon croissante, ils façonnent le malheur dans ta sphère karmatique".

Mais prêtez attention !
Ici, il est essentiel de comprendre que cette bande de fréquence de l'Ordre de l'Univers se remet en jeu à chaque acquisition nouvelle, à chaque saut dans le champ de Conscience de l'initié. Ainsi, elle augmente sa fréquence (sa vitesse, sa hauteur, son amplitude) et ouvre un nouveau point plus haut dans la possibilité d'accroitre l'effort YANG sans se heurter à la limite du mur de la précédente élasticité.
Et curieusement, cet effort n'est pas plus contraignant que le précédent, avant la nouvelle découverte. La puissance de développement que le cherchant peut fournir - dans le travail d'éclairement de l'Esprit - est plus grande mais la difficulté du labeur est même moindre !
Ainsi, dans la logique du Principe Unique, ceux qui commencent dans la Chemin, doivent fournir un travail plus important sur la plan de la Volonté psychique et la condition physique. 
Le progrès de l'initié dans la Voie n'est jamais linéaire, logé dans une bande bridée, rigide, cadrée pour la vie, il ne peut être fixé dans une colle cristallisée.
Après un Éveil, il peut pousser l'amplitude de son effort mieux que l'étape précédente.
La limite supérieure de potentialité élastique de l'initié change et augmente en fonction des découvertes sue la Nature de l'Esprit qu'il réalise. L'Ordre de l'Univers lui octroie alors une nouvelle cartographie plus large, plus puissante, plus expansive...  Un Champ d'action dont les extrêmes sont plus distants, plus éloignés : il devient ainsi un alchimiste dont les opérations de Vie sont de plus en plus omnipotentes. 
Ainsi on peut dire que plus il avance, plus il peut aller vite, tout dépend de sa volonté intentionnelle et de son organisation au sein de la société de son époque. Sa marge d'action dans le développement de son Jugement Suprême et la maitrise de la nutrition énergétique qui génère progressivement le Corps Adamantin (diamant), s'affine mais engage une responsabilité vitale.
 


Le "TU" concerne chacun de nous, nous tous sommes concernés, les initiés, les apprentis tout comme l'Homme ordinaire.
Sauf ceux qui ont atteint le Brahmann (Nirvana), le Jugement suprême
. Combien sont-ils ? "Un vrai désert" : répondait le Maître G. OHSAWA.

L’essence du Zen Macrobiotique

La fleur se déploie harmonieusement, elle fait son effort intentionnel, optimal, mais sans jamais perdre le fil de son action quotidienne liée à l'Ordre de la Nature.
Elle pousse dans l'unique effort de cette fréquence et reste concentrée dans cette Intention ascensionnelle qui épouse la trame inaltérable, infinie, de l'Ordre de l'Univers; épouser à chaque instant avec une volonté optimale le Dharmakâya infini.


Ses variances à la hausse ou à la baisse ne sont jamais hors limites car elle ne fusionneraient plus avec celles de la Volonté Infinie (Dharma).

Car par toi-même, par ta propre volonté, tout t'est possible dans cet Univers incommensurable, l'immensité des formes organiques et inorganiques, sauf à discriminer ton accord avec l'ORDRE DE l'UNIVERS.


Le koan de la fleur invoque un travail du négatif : une « technique sans technique », une « méthode sans méthode », une « volonté sans volonté », "une découverte sans découverte", "un enseignement sans enseignement".




Le Principe de la méthode Zen Macrobiotique est de ne pas bloquer ou interférer ce travail du déploiement de son histoire personnelle, de son Moi, de son champ de conscience, de son Jugement Suprême.

C'est une œuvre méticuleuse, journalière, inspirée, qui permet d'être prêt dans l'attente des ouvertures transcendantes : les fenêtres d’Éveil.
 

Chaque jour se nutrir, manger en intégrant l'attention de l’Énergie YIN et de l’Énergie YANG, est une méthode du « Faire dans le non-Faire ».
Dans l'apparence, il n'y a ni posture, ni rituel technique, ni récitation déiste, ni respiration forcée, juste CETTE CONCENTRATION dans l'art de manger. TOUT EST Là.

Un art de manger simple dans son geste, simple d'apparence, mais "magique" et "extrêmement profond" dans l'expérience de Soi et la découverte du Monde RÉEL.
Car au-delà de l'objet alimentaire qui procure la posture respiratoire (!), le véritable travail est une maitrise progressive des impulsions métaboliques qui se transfèrent dans les processus spirituels.

Le Principe Unique dans la maitrise du "Corps-Aliment" ouvre les dimensions qui propulsent naturellement le pratiquant vers la maitrise du Corps-Esprit.
Elle accompagne l'initié - après dix ans de pratique méditative macrobiotique - dans un processus d’Éveil graduels
(Voir, "Les 7 dimensions du Jugement" dans ce Blog).

Le travail intrinsèque du déploiement du champ de Conscience se fait progressivement, dans un "pas faire" d'apparence mais qui est en réalité un "Faire" subtil dans l'éveil de TON Champ de la Conscience Ultime. Et chaque jour...

Tout commence par le Corps organique. Car le Corps fait l'amorce et c'est lui qui impulse l'Esprit.
Cette méthode merveilleuse du Vrai Zen par le corps s'exerce dans une nutrition transcendante : juste quantité, juste qualité, juste fréquence. Juste ici ne veut pas dire sans effort ou laxiste mais juste est synonyme d'OPTIMAL.

En réalité, c'est une méthode Zen très raffinée, transcendante, immanente (présente en toute circonstances) qui l'alternance du bouddhisme zen.
Se dire bouddhiste et ne pas pratiquer ce Principe du Zen Macrobiotique, c'est comme éluder ou ignorer la méditation du bouddhisme lui-même.

La "fleur macrobiotique" se déploie avec une force tranquille et infaillible comme celle des racines végétales qui arrivent à percer le béton ou faire plier les poteaux métalliques.

Ainsi, dans cette optique, TU laisses les métabolismes biologiques, les fonctions cellulaires, se soumettre totalement au Moi qui est maintenant découvert, transparent, actif, l'égo a reprit sa place de serviteur extemporané (à la juste mesure) du Moi.

A TON Moi dont tu as maintenant pleine conscience, tu lui laisses la main !
Il avancera aussi vite si Tu lui laisses organiser le progrès dans les résolutions quotidiennes de Ta vie
psychique, celles des résistances, celles des tendances, celles des refoulements, celles des pressions ; et celles des opérations, des difficultés ou des guérisons biologiques, de chaque jour.

Lui, le Moi, qui n'est pas l'ego car celui-ci lui étant soumis, sait FAIRE SANS FAIRE avec harmonie et efficience dans l'Ordre de l'Univers.
Mais TOI, si Tu t'en mêles, Tu seras trop lent, trop veule, trop angoissé, trop limité, ....

Ainsi, de mettre dans un premier travail, Ton corps organique en état de Zen macrobiotique, Tu découvriras progressivement Ton Moi, son efficience, sa rapidité, son élégance, sa douce puissance, son infaillibilité.
Tout comme dans le régime du jeûne, qui dévoile une part importante du Moi, Tu le vois organiser avec élégance et expertise, Ta cétogenèse, puis Ta sanogenèse, et Ta régénération physique et psychique.


Ce Principe Unique appliqué quotidiennement dans le "Corps-Aliment" ouvre les dimensions qui Te propulsent naturellement vers la maitrise du Corps-Esprit.
Ne faire que cela c'est déjà aller vite, c'est passer à une "vitesse énergétique" qui ouvre sans faute, après réparations saines du corps, les dimensions des éveils psychiques et spirituels.


La nutrition Zen Macrobiotique est bien plus raffinée et plus puissante que la simple posture de méditation, la récitation des sûtras, ou les compulsions liturgiques ou rituelles.

Tout vrai Bouddhiste devrait commencer par se nourrir de façon strictement Macrobiotique. Sinon que fait-il ?

Le "TU" concerne chacun de nous, nous tous sommes concernés, les initiés, les apprentis tout comme l'Homme ordinaire qui subit sa "folle" existence actuelle dans l'ignorance et l'arrogance.







Dans le Cœur du Principe Macrobiotique, son essence, est dans le Principe de l'EFFORT mais de pas interférer avec la propulsion naturelle du dévoilement de son Moi, celui du Jugement.

Ce dévoilement est produit à chaque instant par le FLUX de l'ORDRE DE L'UNIVERS qu'il faut d'abord ressentir par le Corps. C'est inéluctable... !

Commencer par l'exercice du Corps, donc la sanogenèse de son alimentation, est une porte très ancienne, à la fois incontournable et immémoriale, bien connue et appréciée des anciens vrais maîtres.
Dans le travail du Principe macrobiotique le corps est impliqué comme dans le vrai Zen. C'est le Zen Macrobiotique !
(Voir dans ce blog "Le N°7 pour quoi faire ?")




Un corps déficient, dystrophique (bourrelets, obèse, enflé,...) affaibli (fatigue), atrophié (intoxiqué), anémié, trop fluide (liquides), leucémique, "graisseux", sucré, et quelle que soit l'érudition ou la fidèle régularité du pratiquant ou du moine, il ne pourra jamais engendrer aucune compréhension ni pratique profonde.
Il ne peut y avoir de processus d’Éveil !

La fonction saine bio-organique du Corps revêtait une extrême importance pour les maîtres Indiens comme ceux du Tchan de la Chine ancienne  et du Japon (Zen).

Chez Tous les vrais maîtres des Écoles d’Éveil, le noyau de la méthode commençait, se poursuivait et se terminait par le choix des aliments sains, complets, sélectionnés, et cuisinés selon la Concentration YIN-YANG.
Cette mission était dévolue au travail des plus anciens ou du second du Temple dans l'expérience du Principe Unique.


Enfin, je terminerais ici cet aperçu sur le koan de la fleur du Bouddha par un extrait de texte ancien de l'Inde immémoriale dans toute recherche spirituelle.

« Les corps limités ont une fin, mais ce qui possède et emploie le corps est infini, illimitable, éternel, indestructible.... L'âme incarnée rejette les vieux corps et en revêt de nouveaux, comme un homme échange un vêtement usé contre un neuf. ».

Bhagavad-Gîtâ, II, 18, 22 ; Trad Aurobindo Ghose, VI, 19 ; (Ed Maisonneuve).

« Le monde du cœur est délié, tous les doutes sont résolus,

les liens des actes sont épuisés quand Il a été vu,
Lui qui est ici et au-delà »
Mundaka-Upanishad, II.2.8.




 

Fin de partie 2.
Texte en cours de rédaction, voir la Partie 3.



L. Deyne